Lettre du père José 6 et 7 mars 2021

 

Lettre du Père José 6 et 7 mars 2021

 

Chers Frères et Sœurs,

Après ce temps de vacances bien mérité nous sommes, maintenant, invités à nous replonger dans le quotidien de notre vie et nous efforcer, avec force et détermination, de vivre ces prochaines semaines en suivant, notamment, la retraite de Carême que notre Pôle vous propose. Il est, en effet, important de se préparer spirituellement à vivre la Semaine Sainte et le dimanche de Pâques dans la foi et l’espérance… C’est le Père Philippe Marchand qui la prêche à partir de l’encyclique du pape François « Fratelli tutti ».

Retraite de carême 2021

Je prends la liberté de vous rappeler que c’est le jour de la fête de Saint François d’Assise que le Pape François a signé, le 3 octobre 2020, cette lettre encyclique qu’il a intitulée « Fratelli tutti », expression en italien tirée d’un écrit du Saint qui s’adressait « à tous ses frères et sœurs, pour leur proposer un mode de vie au goût de l’Évangile ». C’est d’une « fraternité ouverte qui permet de reconnaître, de valoriser et d’aimer chaque personne… » dont le Pape nous entretient tout au long des 216 pages.

Dans l’introduction à cette lettre, le pape François livre son rêve de fraternité et d’amitié sociale : « Je livre cette encyclique sociale comme une modeste contribution à la réflexion pour que, face aux manières diverses et actuelles d’éliminer ou d’ignorer les autres, nous soyons capables de réagir par un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se cantonne pas aux mots. » 

Enfin, par un vœu et un rêve, le Pape nous invite à entrer dans une espérance tout au long de cette lettre qu’il nous adresse : « Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. »

Dans ses quatre enseignements, dont le premier est disponible depuis le mercredi 3 mars, le Père Philippe mettra en lumière l’un ou l’autre aspect de cette encyclique qui est un véritable trésor et un magnifique chemin pour nous accompagner durant ce Carême. Si vous ne vous êtes pas encore connecté, allez sur notre site et cliquez sur l’icône correspondante. Dans la mesure du possible, comme je l’ai déjà indiqué, n’hésitez pas à constituer un petit groupe soit en présentiel soit à partir du support numérique de votre choix. On partage, on prie et on loue avec bonheur quand on est entouré de frères et de sœurs. Ne vous en privez pas !

Merci de bien noter deux dates importantes : le 13 mars à 14h30, à l’église saint Louis, nous organisons un temps de louange et de prière pour nos Frères et Sœurs malades et le 20 mars à 14h30, également à l’église saint Louis, nous organisons un temps de louange et de prière pour la VIE.

Venez nombreux à ces temps de prière !

Veillée de prière pour les malades

Veillée pour la vie

Je vous partage volontiers, avant de conclure ma lettre, une petite confidence, à savoir, que la restauration de l’église saint Louis m’a donné l’occasion de me pencher sur deux figures qui ont marqué la ville de Fontainebleau et ses environs : Saint Vincent de Paul et les filles de la Charité. Pour ce petit travail, je me suis largement inspiré de la revue rédigée en 2003 par Roseline Grimaldi-Hierholtz « sur les traces de Monsieur Vincent : les Filles de la Charité à Fontainebleau ». J’ai d’abord été très étonné du nombre de représentations de Saint Vincent de Paul à Fontainebleau. Dans l’église on en dénombre quatre. À l’extérieur, sa statue en pierre surmonte le fronton triangulaire de l’entrée principale ; il est situé à gauche du roi Saint Louis et fait pendant à l’évêque Saint Eugène, saint patron de l’impératrice Eugénie. Il est également sculpté sur le battant gauche du portail d’entrée. A l’intérieur, des vitraux le célèbrent encore : dans le bas-côté droit, où il est accompagné d’une sœur en cornette, et dans le chœur à gauche, où il est débout, les mains jointes, prêt pour la messe. Il est également en ville dans d’autres lieux comme au n° 58 de la rue de France ou dans la chapelle de la Sainte Famille (hôpital). Il était également présent dans l’ancien musée des Prisons, actuellement transformé en résidence, où deux tableaux représentaient Saint Vincent. L’un le figurait dans une barque où il bénissait des prisonniers en présence d’une fille de la Charité en cornette. L’autre était beaucoup plus important par ses dimensions et le montrait également avec des prisonniers. Ajoutons que Saint Vincent de Paul, nommé Aumônier des Galères, avait beaucoup œuvré pour améliorer la condition inhumaine des condamnés : aussi était-il souvent considéré comme le « patron et protecteur » des prisonniers. Cette présence répétée de Monsieur Vincent à Fontainebleau exprime, si besoin était, l’immense reconnaissance des habitants de la ville impériale pour ce grand témoin de la foi.

 

C’est à la demande de la reine Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, que Vincent de Paul se rend à Fontainebleau en juillet 1644. Comme l’atteste sa correspondance, Saint Vincent se déplaça plusieurs fois à Fontainebleau pour s’occuper lui-même de l’installation des Sœurs  communément appelées « les Filles de la Charité ». Jusque-là, il avait eu l’occasion d’être appelé à la Cour pour y remplir ses fonctions au Conseil de Conscience.

La semaine prochaine, en plus des nouvelles de notre Pôle Missionnaire, nous découvrirons, en quelques lignes, l’installation des religieuses à la Charité Royale de Fontainebleau.

 

Soyez assurés de ma prière fidèle en Christ.

Père José+