« Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ! »

La fête du baptême du Seigneur clôt le temps de Noël. Désormais, la liturgie ne proposera plus de méditer sur les événements qui marquèrent les premières années de la vie de Jésus. Il est fini le temps de l’enfance…

L’heure de la maturité a sonné. Quelque chose de neuf va commencer. Sur les rives du Jourdain, Jean annonce la fin de sa prédication. Il prêchait un baptême de conversion et voici que maintenant « le peuple » est baptisé, prêt à accueillir le Messie. Solidaire de son peuple, Jésus a été baptisé lui aussi. Son baptême achève la mission de préparation qui avait été confiée au Baptiste. Un temps nouveau peut commencer. Ce nouveau commencement plonge ses racines dans la prière.

Uni à ces pécheurs dans leur démarche de conversion, le Christ nous montre la route à suivre en « priant ». La conversion, c’est se détourner de soi pour se tourner vers le Père, passer du regard sur soi au regard vers Dieu. L’Esprit Saint qui inspirait la prière du Seigneur inspire maintenant la nôtre et, en Christ, le Père peut nous reconnaître pour ses enfants.

L’Église aujourd’hui n’est pas à l’écart de l’individualisation qui nous gagne… Les baptisés délaissent trop souvent le navire de Pierre pour s’embarquer chacun sur sa petite coquille de noix.

L’Évangile d’aujourd’hui rappelle que toute vocation se fonde ou se refonde dans la prière, cet espace où se découvre l’amour trinitaire.

Père José