« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Le mot est célèbre, il est passé dans le langage courant. Il a permis de distinguer ce qui relève du politique et ce qui relève de la religion. Mais il y a d’abord une autre leçon dans cette scène de l’Evangile. Soyons attentifs ! « Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en défaut Jésus en le faisant parler. » Ils s’acoquinent alors avec des pharisiens d’Hérode pour tendre un piège au Seigneur. Si Jésus répond « oui », les pharisiens l’accuseront d’encourager la collaboration avec les Romains. S’il répond « non », ce sont les partisans d’Hérode qui vont le dénoncer comme rebelle incitant à la révolte contre les Romains.

Alors Jésus démasque le vrai visage des pharisiens : « Hypocrites ! » leur lance-t-il en pleine figure. En effet, sur la monnaie romaine, le portrait de l’empereur était gravé, ce qui est en contradiction avec la Loi : « Tu ne feras pas d’images taillées ». Cette monnaie était « impure », elle ne pouvait pas être utilisée dans le Temple. Et pourtant, les pharisiens l’ont dans leur poche. La preuve, ils la sortent dès que Jésus leur demande : « Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Alors, une fois de plus, Jésus les renvoie à eux-mêmes. Puisqu’ils prétendent être fidèles et chercher le chemin de Dieu, qu’ils donnent à Dieu ce que Dieu attend d’eux : la transparence du cœur. Qu’ils cessent d’avoir un double langage.

Jésus m’invite à mon tour à faire la vérité dans ma vie. Il me renvoie à moi-même. Venant à l’église, je peux passer pour un « bon chrétien ». Mais où en suis-je dans ma vie de tous les jours : hypocrite ou transparent ?

Père José