En ce dimanche de l’Epiphanie, levons les yeux ! C’est en nos nuits que brille l’étoile du salut, c’est au cœur de nos difficultés que se révèle le mystère, c’est en notre humanité souffrante qu’est né le Fils de Dieu. Il offre à tous les hommes sa paix et sa lumière. Il les aime d’un amour sans frontières. Il est le visage de la joie.
Les mages viennent de loin pour rencontrer celui qu’ils nomment « le roi des Juifs ». Ils s’adressent à Hérode pour savoir où l’enfant doit naître. Celui-ci les prend au sérieux et se tourne vers les prêtres qui, eux, se penchent vers la parole de Dieu. Ils citent ce qui est maintenant dans le livre de Michée. L’étoile ne suffit pas aux mages pour arriver jusqu’à l’enfant. Eux qui ont tourné leurs visages vers le ciel pour suivre l’étoile ont besoin de la relation humaine pour arriver à la rencontre avec Dieu. Et les prêtres, à qui la question est posée, se tournent vers la parole de la révélation de Dieu au peuple Juif pour pouvoir répondre. Le messie du peuple juif n’est compréhensible que dans un contexte, une histoire, une géographie, la parole vivante d’une tradition. L’enfant qui vient de naître est d’une nouveauté absolue. Il est le Christ, le Seigneur !
La rencontre de celui qui naît à Noël est une combinaison de trois méditations. Il y a d’abord la nature, avec l’étoile qui brille dans le ciel. Il y a l’interpellation humaine qui a lieu dans les questions posées à Hérode et aux prêtres. Il y a enfin la lecture et l’interprétation des paroles de la Bible… Seuls ces croisements multiples permettent une compréhension de Dieu qui ne soit pas irrationnelle ou enfermante.
Il appartient aux mages de partir, d’avancer, de croire à l’appel personnel qui leur est fait. Ils arriveront à Jésus en discernant à travers ces rencontres et ces lectures leur propre chemin de vie.
En ce qui concerne chacun d’entre nous, l’Eglise nous aidera toujours à discerner le chemin à prendre. Quel que soit ce chemin, l’enjeu est de cueillir les fruits de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi (Ga 5, 22-23).
Père José