« Je ne te condamne pas ! »

Un regard et quelques mots. Cela suffit à Jésus pour pardonner et libérer. Se tenir sans défense devant lui, c’est le laisser faire son œuvre de vie.

Le ciel déjà s’éclaire : nous approchons de Pâques. « Voici que je fais un nouveau monde : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? ». Cette Parole du Seigneur, comment résonne-t-elle pour nous ? Ce monde nouveau, nous le savons, a été inauguré par le Christ. Il est parmi nous, en germination, en croissance. Mais savons-nous le voir ? Le Seigneur lui-même nous dit que ce « monde », ce « Royaume », est « déjà là », n’est-ce pas notre aveuglement qui est en cause, notre refus de voir, notre inattention ?

Très pédagogiquement, l’Écriture nous redit d’abord que c’est le Christ qui nous fait vivre. Saint Paul en témoigne sans ambiguïté : le bien qui dépasse tous les autres, c’est la connaissance du Christ. En Christ, nous recevons la vie nouvelle et la promesse de la joie éternelle. L’assurance de cette vie sans fin nous est acquise par sa résurrection. Voilà, en quelque sorte, et comme le dit saint Paul, la seule chose qui compte et qui est le cœur de la joie chrétienne. Pâques devrait nous aider à en retrouver l’intime et joyeuse conviction, et à en rendre témoignage !

Le Christ fait vivre, c’est vraiment ce qu’il veut pour nous. Quoi qu’il arrive, quoi que nous fassions, il est toujours prêt à redonner vie, à relancer dans la vie, à offrir une vie nouvelle. Jamais, pour lui, l’avenir n’est fermé. Son attitude envers la « femme adultère » résume, mieux que de longs discours, sa manière de sauver : il rend libre, il restaure la personne dans sa dignité un temps bafouée, et il ouvre un chemin de vie. C’est un passionné de vie, un amoureux de la vie, qui ne se résigne jamais à enfermer l’homme dans la faute commise. « Va, et ne pèche plus ». Va, et vis heureux !

Père José