Sophie Rumin nouvelle coordinatrice des baptêmes pour le pôle
D’entrée de jeu, l’accueil est fort sympathique, spontané et chaleureux – à l’image de la maîtresse de Maison – et l’on se sent immédiatement à l’aise dans les échanges…
Bonjour, Sophie !
Vous êtes coordinatrice des baptêmes pour le pôle : comment cela se passe–t-il, concrètement ?
Après une première prise de contact qui permet de mieux cerner la « motivation » des demandeurs, nous leur proposons de participer à une réunion, animée par le Père José, en général un vendredi soir, afin tous les parents puissent y assister, y compris ceux qui viennent de toute la région parisienne.
Lors de cette première rencontre, le Père José présente « les fondamentaux » du baptême, en s’appuyant sur le déroulement de la célébration elle-même.
Il en explicite les symboles, amène également à réfléchir sur le rôle des parrains et marraines, invite les adultes présents qui, éventuellement, le souhaiteraient à entrer dans une démarche de catéchuménat pour recevoir le sacrement de Confirmation, se prépare eux-mêmes au baptême, à la première Eucharistie ou au sacrement de mariage.
Un petit livret, concocté par nos soins, l’an dernier, est distribué aux familles afin d’amorcer une réflexion plus approfondie sur le sens de l’engagement qu’elles prennent pour leur enfant et pour elles-mêmes.
Après la réunion initiale, quelles sont les autres étapes de la préparation ?
Il s’agit d’un véritable accompagnement car nous avons du temps et la demande des parents s’inscrit dans la durée !
C’est un cheminement qui, à de rares exceptions, dure deux mois minimum.
Deux autres rencontres permettent ensuite de mûrir la démarche, souvent dans le cadre d’un dialogue très riche qui réunit deux ou trois familles en même temps : chaque participant peut apporter son expérience, son témoignage, ses interrogations…
Combien de baptêmes cela représente-t-il chaque année ?
La réunion initiale est proposée chaque mois, de septembre à juin – soit une dizaine par an. Cela représente, en moyenne, 80 baptêmes sur une année.
Quelles sont les motivations des familles qui demandent le baptême sur Fontainebleau et ses environs ?
Il y a, certes, des couples domiciliés sur le secteur mais l’une des particularités de Fontainebleau, c’est que nombre de parents souhaitent revenir dans une ville qui a, d’une façon ou d’une autre, marqué leur enfance ou leur adolescence, dans une paroisse au sein de laquelle ils se sentent bien, car ils y ont grandi et, pour certains, vécus des moments marquants, tels que le scoutisme ou autres.
Plus prosaïquement aussi, il est souvent plus facile de recevoir chez les grands-parents bellifontains, quand on connaît l’exiguïté des appartements parisiens !
C’est une responsabilité bénévole très prenante… mais j’imagine que cela vous apporte aussi beaucoup ?
Il faut être disponible et à l’écoute, c’est sûr, car on est de plain-pied dans la vie des gens. C’est tout un « monde » à recevoir !
Cela suppose de s’adapter à chaque démarche, de faire preuve d’ouverture d’esprit, de souplesse et de prendre chacun/chacune là où il en est, car certaines personnes sont assez loin de l’Eglise …
Personnellement, je suis édifiée et souvent bouleversée par la sincérité et la beauté des témoignages, par la richesse des parcours des uns et des autres.
C’est véritablement un chemin, pour nous aussi, accompagnateurs.
C’est un service tellement riche qui m’apporte beaucoup de joie et un bonheur renouvelé quand je vois les yeux des parents qui scintillent ou lorsque, comme cela m’est arrivé, il n’y a pas si longtemps, je me fais interpeller, dans la rue, par une maman qui m’annonce, avec un large sourire : « Ca y est, je viens de l’inscrire à l’Eveil à la Foi ! »
Sophie, qui êtes-vous et comment êtes-vous arrivée à accepter cette responsabilité ?
Tout juste la cinquantaine et parisienne … même si j’ai passé une bonne partie de ma jeunesse aux Etats-Unis, à Houston et Washington.
J’ai ensuite poursuivi mes études supérieures en France, dans le domaine de la finance et du marketing international avant de travailler dans l’industrie pharmaceutique.
Issue d’une famille catholique, je me suis mariée très jeune, à 21 ans … et nous avons 6 enfants, de 27 à 6 ans !
Nous habitons Fontainebleau depuis 26 ans. Je m’occupais de l’Eveil à la Foi, j’ai également été catéchiste et animatrice d’aumônerie en 6ème/ 5ème … avant d’être sollicitée par le Père José pour la préparation au baptême ! J’effectue ma deuxième rentrée, en tant que coordinatrice…
Je crois savoir que vous avez également d’autres engagements pastoraux ?
Avec ma fille, Victoire (22 ans) et des amis, nous avons relancé la Conférence saint Vincent de Paul-« Jeunes », il y a une dizaine d’année…
Aujourd’hui, elle est malheureusement à l’arrêt, depuis le début de la pandémie !
Par ailleurs, je suis missionnée par le Père José et par notre évêque, Mgr Nahmias, en tant que représentante du diocèse pour la préparation et l’organisation de la veillée de prière pour la Vie, qui réunit près de 3000 participants, une fois par an, dans l’église Saint Sulpice (depuis l’incendie de Notre Dame).
C’est le seul événement inter-diocèses (avec le FRAT des jeunes) qui fédère les 8 diocèses d’Ile de France, plus le diocèse aux Armées !
Je suis aussi engagée à l’école Saint Marie où est scolarisé ma plus jeune fille, avec le Chapelet des Enfants.
MERCI Sophie pour ce dynamisme et votre investissement.
On ne peut que se réjouir de la richesse humaine de notre pôle et de l’engagement formidable des personnes qui le font vivre et lui donnent son « supplément d’âme » !
Propos recueillis par Catherine Philippe