Qui est berger aujourd’hui ?

                                                                                    Qui est « Berger »  aujourd’hui ?   

S’il est une figure familière pour le lecteur de la Bible, c’est bien celle du berger. Cette figure porte en elle plusieurs dimensions symboliques : le guide qui conduit, qui protège et qui mène vers les pâturages qui nourrissent.                                                                                          .

Dans le Nouveau Testament, Jésus est tout d’abord celui qui connaît chacune de ses brebis et protège le troupeau. Il est celui qui prend des risques pour nous car son seul intérêt c’est nous. Il est également celui qui se dessaisit de sa vie pour ses brebis.

Le berger d’aujourd’hui est donc celui  qui, au contraire du « mercenaire », donne sa vie pour chacune de ses brebis. Celles qui  sont déjà dans le bercail,  mais également  toutes celles qui sont encore dehors car, le berger d’aujourd’hui  est, incontestablement, le disciple missionnaire que le monde attend.

Concrètement, quels sont, selon nous, les critères pour être berger aujourd’hui ?   L’Écriture doit être notre premier guide pour évaluer celui qui souhaite être Berger aujourd’hui. Relisons notamment Tite pour en être convaincu : (1Ti 3.1-7; Tit 1.5-9; 1Pi 5.1-4). Bien que les qualités mentionnées dans la Bible soient utiles, elles ne sont pas exhaustives.

Voilà donc dix autres caractéristiques que nous  pouvons rechercher  et qui ne sont pas forcément discriminatoires, mais qui sont vraiment importantes pour un berger d’aujourd’hui, qu’il soit évêque, prêtre, religieux ou laïc engagé, et qui manifestent le fruit de l’Esprit dans la vie d’un chrétien :

  1. Un amour gratuit, profond et sincère pour les personnes et les âmes.
  2. Un amour personnel et manifeste pour Jésus.
  3. Une personnalité chaleureuse et engageante.
  4. Une capacité à comprendre et à expliquer la Parole de Dieu.
  5. Une capacité à s’impliquer émotionnellement dans la vie des gens, aussi bien en public qu’en privé
  6. Une aptitude à communiquer de manière claire et compréhensible.
  7. Une conscience authentique de l’état de son cœur et un esprit contrit.
  8. Un caractère humble et enseignable.
  9. De la sagesse et du discernement dans la vie et dans les périodes de combat.
  10. Une forte capacité d’empathie pour les personnes brisées.

 

Que chacun d’entre nous, considère son  propre caractère à la lumière de ces qualités, afin de s’améliorer et de s’ajuster, toujours davantage, à la volonté de Dieu.

Si nous sommes trop éloignés de ces caractéristiques, relisons alors le discours que  le Saint Père a prononcé en décembre 2014 et qui n’était pas, à l’époque,  passé inaperçu. En effet, le pape François avait pointé les 15 maladies de la Curie romaine. Ce discours avait aussi été reçu comme la liste des menaces ou dérives auxquelles tout responsable, quel qu’il  soit,  doit faire face, dans l’Église et dans la société. Autant dire que la tension entre les « mercenaires » et les « bons bergers » demeure d’actualité, qu’elle distingue peut-être entre les responsables, qu’elle habite sûrement tous ceux qui exercent des responsabilités.

Puisse la lumière de Noël éclairer les raisons pour lesquelles ces responsables paient de leur personne pour remplir la mission reçue et être les bergers d’aujourd’hui…

Père José