Méditation 2 du père José

 

Confiance, la conscience religieuse va se réveiller !

Cette tragédie qui oblige chacun d’entre nous à être confiné chez soi depuis plus de quinze jours est, durant cette Semaine sainte, une épreuve incontestable pour les chrétiens que nous sommes, mais qui néanmoins, n’empêche ni la foi, ni l’espérance… Dieu ne nous abonne pas ! Il nous met toujours à l’endroit où nous devons être, afin de n’être aucunement indifférent aux interrogations du monde, tout en nous demandant de témoigner qu’il y a Quelqu’un d’autre qui veille, que Dieu est présent dans cette histoire.

Personne d’entre nous n’a jamais vécu un tel Carême. Nous sommes dans le désert, dans un grand moment de solitude. Une occasion de nous interroger sur ce qui nous manque réellement et de réfléchir à ce qui nous est vraiment essentiel, à savoir, de mon point de vue, le vivre ensemble fraternel, spirituel et solidaire…

Je crois, que cette tragédie humaine va réveiller la conscience religieuse de l’homme moderne en l’invitant à découvrir ou à redécouvrir le message du Christ contenu, notamment, dans les évangiles.

Le Christ a vaincu la mort. Là est le cœur de notre foi… Comme chacun d’entre nous, je suis fier du travail des soignants auprès de nos frères malades, sans oublier tous ceux qui œuvrent pour que notre société ne soit pas paralysée… À travers eux, je pense aux saints et aux saintes, à toutes ces grandes figures d’hier et d’aujourd’hui, qui nous invitent à éprouver la gratuité de la charité… Tous ces témoignages étonnants que nous recevons au travers des réseaux sociaux, ou tout près de chez nous, sont un véritable acte de foi en la VIE. C’est une explosion de charité incroyable.

Beaucoup autour de nous sont anxieux et craignent pour leurs proches car la maladie rôde. Nous serons peut-être touchés d’une manière ou d’une autre, mais nous savons que notre Seigneur a triomphé de la mort. C’est notre foi, c’est aussi notre engagement, pourvu que nous acceptions, dans la confiance et la patience, les conditions de confinement, le temps qu’il faudra.

J’en suis profondément convaincu, il y aura un après coronavirus, car sur fond de virus, les relations entre humains sont en train de changer. La menace fait mieux mesurer que nous vivons sur la même planète. Nous prenons mieux conscience de ce qu’humanité veut dire : une communauté de destin.

Sans être top naïf, je crois que les lendemains de cette tragédie seront différents car, après chaque tragédie, on prend mieux conscience de combien nous sommes des êtres fragiles et dépendants des uns des autres. L’histoire est là pour nous l’enseigner. Il suffit de nous y replonger pour en prendre toute la mesure… Ceci étant dit, l’homme a souvent la mémoire trop courte. Prions pour qu’il ne la perde pas trop vite et qu’il comprenne que notre vie est, en réalité, dans la main de Dieu et non pas dans l’autosuffisance humaine. C’est là que se trouve l’un des plus grand péché qui aveugle toujours l’homme : l’orgueil.

Puissions-nous être nombreux à retrouver l’amitié du Christ qui ne cesse de nous rappeler qu’il est le chemin, la vérité et la vie…

Ayons confiance, avec l’aide de l’Esprit Saint, demain sera différent.

Père José+