Le jeûne

Message aux catholiques de Seine-et-Marne

 

Annonçons le Christ ressuscité !

Chers amis,

Je vous souhaite un bon carême et un joyeux temps pascal 2018. Demandons ensemble que ce temps de conversion qu’est le carême nous renouvelle dans la foi au Christ ressuscité, nous donne le zèle d’être de vrais disciples missionnaires et une charité ardente qui nourrisse notre communion fraternelle.

Notre assemblée diocésaine a fait apparaître la soif des juniors et des seniors pour une formation fondamentale au grand mystère de la foi. C’est pourquoi j’ai demandé aux curés de pôle que, partout dans le diocèse, nous ayons des catéchèses adaptées qui nous aident à revenir aux fondamentaux de la foi. Nous nous appuierons sur la belle et ample dynamique de la vigile de Pâques.

Je souhaite aussi que nous soyons unis dans la prière et le jeûne.

Chaque vendredi de carême, je nous invite à une journée de jeûne et de prière :

 

  1. Le vendredi 16 février, nous prierons et jeûnerons pour la fécondité de notre démarche synodale
    « Être disciples missionnaires dans la communion fraternelle ».
    Actes 2, 42  « Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières.  Seigneur, donne à ton Église en Seine-et-Marne la connaissance intime du Christ et un zèle ardent pour annoncer l’Évangile.»
  2. Le vendredi 23 février, nous prierons et jeûnerons pour les plus pauvres, demandant que l’Église soit un lieu de partage.
    Luc 3, 11 : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même !»Seigneur, donne à ton Église en Seine-et-Marne une charité vive et une générosité du cœur.
  3. Le vendredi 2 mars, nous prierons et jeûnerons pour la paix, demandant à Dieu de faire de nous des artisans de paix.
    Matthieu 5, 9 :  «Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.» Seigneur, donne la paix à notre temps et fais de chacun de nous des artisans de paix.
  4. Le vendredi 9 mars, par la prière et le jeûne, nous demanderons au Seigneur de susciter dans nos communautés les vocations dont nous avons besoin pour rendre témoignage à l’Évangile.
    Marc 10, 21 : «Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi.»Seigneur, donne à ton Église en Seine-et-Marne la belle complémentarité des vocations et donne aux jeunes de notre diocèse d’entendre ton appel à te donner leur vie.
  5. Le vendredi 16 mars, nous prierons et jeûnerons pour nos familles, qu’elles soient signe de la charité du Christ ressuscité.
    Marc 3, 25 : «Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenirSeigneur, donne aux familles de Seine-et-Marne d’être unies dans la paix et la communion et d’être les témoins de l’Évangile.
  6. Le vendredi 23 mars, nous prierons et jeûnerons pour ceux qui ne croient pas au Christ.
    Galates 4, 8 : «Quand vous ne connaissiez pas Dieu, vous étiez esclaves de ces dieux qui, en réalité, n’en sont pas.» Seigneur, donne à ton Église en Seine-et-Marne la délicate charité qui témoigne de ton amour à ceux qui ne connaissent pas le Christ.
  7. Le vendredi 30 mars, vendredi saint, nous prierons et jeûnerons pour les catéchumènes adultes et adolescents pour qu’ils accueillent pleinement en eux la vie nouvelle qui vient du Christ.
    Luc 9, 23 : «Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.Seigneur, donne aux catéchumènes de Seine-et-Marne d’accueillir pleinement la nouveauté du Christ ressuscité et d’être d’humbles témoins de l’Évangile.

Dans la dynamique de l’assemblée synodale, je souhaite donc que nous vivions ce carême et ce temps pascal dans une communion profonde : que ce temps privilégié que le Seigneur nous offre soit un chemin de conversion pour chacun, un temps de redécouverte du mystère pascal et de notre vocation de disciples missionnaires.

Chacun de nous est appelé à mobiliser avec force une charité inventive, signe de la miséricorde du Seigneur : portons-nous mutuellement dans la prière.

Convertissons-nous et croyons à l’Évangile !

Convertissons-nous et annonçons l’Évangile !

Avec ma prière,

 

+ Jean-Yves Nahmias

 

 

Le jeûne pour soutenir notre conversion au Christ ressuscité

 

En route pour 40 jours vers Pâques. Pour grandir sur ce chemin de préparation nous sommes invités à vivre des temps de jeûnes étroitement liés à la prière, au partage, trois points d’attention pour nous ajuster à la volonté de Dieu.

Les saintes Écritures et toute la tradition chrétienne enseignent que le jeûne est d’un grand secours pour éviter le péché et tout ce qui conduit à lui. Il contribue à l’unification de la personne humaine, corps et âme, en l’aidant à croître dans l’intimité du Seigneur.

Se priver de nourriture matérielle qui alimente le corps facilite la disposition intérieure à l’écoute du Christ et à se nourrir de sa parole de salut. De plus, une prière intense liée à un effort particulier nous permet d’intercéder pour une cause qui nous tient à cœur.

Avec le jeûne et la prière, nous permettons au Seigneur de venir rassasier une faim plus profonde que nous expérimentons au plus intime de nous : la faim et la soif de Dieu. En même temps, le jeûne nous aide à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères. Jeûner volontairement nous aide à suivre l’exemple du Bon Samaritain, qui se penche et va au secours du frère qui souffre (cf. Deus caritas est, 15).

Le jeûne nous rappelle que nous avons aussi à vivre les œuvres de miséricorde « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mathieu 25,35-36.)

Le jeûne alimentaire sera bien sûr adapté à l’âge, à la santé, aux conditions de vie. Par exemple, en famille ou en communauté, le repas du vendredi midi ou du soir où l’on va partager une pomme ou une soupe, simplement. Télévision éteinte, portables éteints : pour parler ensemble, prier ensemble, se dire des mercis, des pardons.

Que le carême soit donc mis en valeur dans toutes les familles et dans toutes les communautés chrétiennes pour éloigner de tout ce qui distrait l’esprit et intensifier ce qui nourrit l’âme, en l’ouvrant à l’amour de Dieu et du prochain. Je pense en particulier à un plus grand engagement dans la prière, à la lectio divina, au recours au sacrement de la réconciliation, à la participation active à l’eucharistie et au partage.