Le Credo de Nicée-Constantinople

 

CREDO : Le symbole de Nicée-Constantinople

 

Qu’est-ce qu’un symbole ?

 

Le mot symbole vient du grec sum-balein qui signifie mettre avec, rassembler (son exact opposé est le diabolos qui divise).

 

Le symbole était un procédé utilisé dans l’Antiquité par deux villes ou pays alliés. On cassait en deux une pièce ronde en terre cuite et chaque ville en possédait une moitié. Lorsqu’une ville avait un message à communiquer à son alliée, elle donnait sa moitié au messager qui portait la nouvelle, et si, à son arrivée dans l’autre ville, la moitié que le messager tenait se « rassemblait » bien avec l’autre, on était sûr que ce messager venait de la ville alliée et n’était pas un espion.

 

Les chrétiens s’identifiaient et se reconnaissaient mutuellement dans la récitation de Credo identiques. La forme la plus ancienne du Credo est un court dialogue entre les catéchumènes et le célébrant du baptême :

« Croyez-vous en Dieu le Père tout-puissant ? – Je crois.

Croyez-vous en Jésus Christ, fils de Dieu ? – Je crois.

Croyez-vous en l’Esprit Saint ? – Je crois. »

 

Dès son origine, l’Eglise a réfléchi au contenu de sa foi. Les textes élaborés sont à la fois un condensé de ce que nous sommes invités à croire et un gage de reconnaissance entre chrétiens.

Le « symbole des apôtres » est considéré comme un résumé fidèle de la foi des apôtres ; cette formulation remonte au II° siècle ; elle est formule de référence pour tous les chrétiens.

 

Durant les III° et IV° siècles, face aux hérésies, les évêques se réunissent en  conciles » et apportent des éléments complémentaires au texte. Ainsi, en 325, à Nicée (actuelle Turquie) le « symbole de Nicée » précise notamment la divinité du Christ. En 381, un autre concile réuni à Constantinople, précise la divinité du Saint Esprit. La nouvelle formulation de la profession de foi s’appelle « symbole de Nicée-Constantinople ».

 

Dans le Credo de Nicée-Constantinople, la relation du Père et du Fils est précisée dans la nouvelle traduction du Missel Romain.

« La traduction française de la messe met dans la bouche des fidèles, au Credo, une formule qui est erronée de soi… » C’est avec ces mots forts que Jacques Maritain dénonçait dès les années 1970 la traduction française du Je crois en Dieu affirmant que le Christ est « de même nature que le Père ». Dans un courrier, le philosophe expliquait à l’époque : « Je suis de même nature que le Président de la République  je ne lui suis pas consubstantiel ».

Avec cette nouvelle traduction qui s’appliquer définitivement depuis le temps de l’Avent  2021, l’assemblée dira de Jésus qu’il est « consubstantiel au Père ». Cette affirmation vient ainsi souligner qu’il n’y a bien qu’un seul et unique Dieu, une seule substance divine. Il s’agit de la modification la plus importante car elle concerne une prière prononcée par tous, prêtres et fidèles, et qu’elle n’est pas facultative.

Père José