La Sainte Trinité

La gloire de la Sainte Trinité

 

Chaque année, le dimanche suivant la Pentecôte, on fête la Sainte Trinité. Parmi les mystères de la foi chrétienne, le mystère de la Sainte Trinité est le plus grand, c’est la plus importante révélation du Nouveau Testament.

En effet, nous ne pouvions pas savoir qui est Dieu en vérité si Lui-même ne s’était pas révélé à nous. À la messe, la prière de l’assemblée (qu’on appelle “collecte”) le souligne : « Dieu notre Père, tu as envoyé dans le monde ta Parole de vérité et ton Esprit de sainteté pour révéler aux hommes ton admirable mystère ; donne-nous de professer la vraie foi en reconnaissant la gloire de l’éternelle Trinité, en adorant son unité toute-puissante. » Cette révélation n’est pas une simple information sur ce qu’est Dieu en lui-même, elle nous dit aussi et surtout ce qu’Il est pour nous et ce que nous sommes pour Lui. Elle nous dit que nous avons du prix aux yeux de Dieu, comme le rappelle l’évangile du jour : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… » (Jn 3, 16). Elle nous introduit au cœur de ce grand mystère de l’amour à l’état pur. Car, avant même de créer, Dieu est amour (1 Jn 4, 8). Il se suffit, car il porte en lui-même l’altérité qui est la condition de possibilité de l’amour. Joie pour nous, de découvrir que notre Dieu n’est pas un Dieu solitaire, qu’il est une « communauté », une « famille » dont l’unité est toute-puissante. Mystère de la foi tellement grand, que nous ne pourrons jamais le pénétrer dans sa totalité et dans sa sublimité. Mais l’essentiel est déjà là : nous sommes tous conviés à entrer dans cette communion d’amour trinitaire. Ainsi, la révélation du mystère de la Sainte Trinité est un acte de salut.

On ne le répètera peut-être jamais assez : notre vocation est d’entrer définitivement en parfaite communion avec la Sainte Trinité. C’est là notre Patrie. Et ce pèlerinage commence dès ici-bas. Reconnaître « la gloire de l’éternelle Trinité », comme la liturgie du jour nous y invite, c’est accepter d’entrer dans ce mouvement d’amour qui est, en vérité, notre raison de vivre, voire notre vie même. Car, comme l’écrivait saint Irénée de Lyon, « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant. Et la vie de l’homme, c’est de contempler Dieu. »

Puissions-nous nous en souvenir toujours, ne jamais l’oublier, surtout que toutes nos prières commencent par une « entrée » dans ce mouvement, par les paroles : « au nom (peut-être mieux “dans le nom”, du latin “in nomine“) du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous (2 Co 13, 13).

Philibert Nkundabarezi