La Pentecôte

Introduction

La Pentecôte, une quarantaine plus une dizaine de jours après la fête de Pâques, va nous envoyer dans une autre dimension de notre l’histoire, en cette année 2020 !

Le confinement

Le Christ était resté confiné dans le tombeau une bonne journée. Mais Il n’était pas resté sans rien faire, puisqu’Il a été relever les morts qui attendaient sa victoire sur la mort… pour leur en faire profiter ! C’est au tombeau que nous L’avions laissé.

Les disciples de Jésus, de par la Loi (ou leur peur de l’adversité, ou leur honte du péché), s’étaient laissés confiner le Sabbat, le jour du repos demandé par le Seigneur à son Peuple. Un confinement qui, nous l’aura enseigné Jésus, n’arrêterait pas le service aux pauvres et les œuvres de miséricorde.

Le déconfinement progressif

Lorsque la Loi de Dieu permettrait aux disciples de sortir de chez eux, tous ne le firent pas : les femmes ont été les premières. Par l’affection et la reconnaissance envers Jésus, elles voulurent Lui montrer leur attachement et leur gratitude. Elles eurent à braver leur peur d’être prises pour disciples de Jésus (et donc d’être traitées de la même manière que Lui), la peur de ne pas arriver au but – l’embaumement du corps mort de Jésus – (la pierre roulée devant l’entrée du tombeau était si lourde). Mais, malgré leur promptitude, elles avaient été précédées : par les anges et par Jésus Lui-même. Le tombeau était vide, et elles ne verraient donc pas le corps mort de Jésus pour Lui prodiguer leurs soins. Il faudrait qu’elles changent leur objectif de sortie de confinement : elles devront maintenant prendre soin de leurs frères moribonds, en leur annonçant la bonne nouvelle : le Christ est ressuscité ! Ainsi, ils accéderaient eux aussi, à la connaissance à l’intime, de Jésus Ressuscité…

Et puis il y eut ce déconfinement progressif des disciples, qui vinrent voir à quelques-uns, le tombeau vide. Et ces discussions en petit groupe à l’occasion des prières, en un lieu clôt. Ces rencontres impromptues du Ressuscité à l’un ou l’autre, et à quelques-uns ensemble.

Ce fut l’apprentissage d’une nouvelle vie : Jésus présent à leur existence, alors qu’on ne L’avait plus toujours sous nos yeux… Vivre de son enseignement, vivre de sa vie… sans Lui présent corporellement.

Il y eut comme une bascule, dans l’équilibre ou le sens de leur vie : vivre de la foi. Mélange de souvenirs et d’expériences actuelles, les disciples expérimentaient finalement une existence nouvelle : le Christ Jésus, mort et ressuscité, est le même hier, aujourd’hui et demain. Ils étaient amenés à vivre de cette réalité, à vivre dans cette vérité.

Le déconfinement accompli : la Pentecôte !

Bien sûr, ce déconfinement progressif demeure toujours à réaliser. Il nous est nécessaire de sortir des limites de notre manque de foi en l’Amour agissant du Seigneur, de notre intelligence limitée de connaissance de sa volonté, de sortir de nos faiblesses humaines qui ralentissent l’avènement total du Ressuscité dans ce monde, qui Lui, est Tout-Puissant !

Mais nous commençons, par l’Esprit Saint offert en cette Pentecôte, à vivre de Lui, de la Vie Divine, vivre de cette vive Flamme d’Amour dans ce monde ivre de peur, avide de sécurité égoïste, pour transformer ce monde par le don de soi pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Dieu parlera à chacun dans sa langue maternelle, de façon à bien se faire comprendre, à bien pénétrer dans notre culture, notre quotidien.

Conclusion

Mais est-ce bien cela que nous cherchons : la gloire de Dieu et le salut du monde ?

Implorons l’Esprit Saint qui, avec les anges et les saints déjà au Ciel, veulent nous donner l’envie et la capacité (comme ils l’ont tous), de servir la Gloire de Dieu et ainsi, de servir au salut du monde !

Le Christ est le Vivant. Vivons de Lui en nous rendant dociles à l’Esprit Saint qui nous est donné aujourd’hui, et pour les siècles des siècles !

Père Benoit