La joie

“La   JOIE

Moment passager ou attitude profonde ?”

 

Il est important de savoir identifier les différentes joies que nous vivons. Distinguer en particulier le plaisir  et la joie. Nous avons parfois l’impression qu’ils sont identiques, qu’ils ont le même sens, mais est-ce bien le cas ? Le plaisir vient d’une sensation extérieure, d’un désir : plaisir de la nourriture , de la musique… ; celui qui multiplie les plaisirs  trouve parfois, à terme, la tristesse  et l’ennui ; le plaisir peut parfois laisser la sensation d’un bien être étranger. La joie, elle vient de l’intérieur. Elle ne s’éprouve pas au niveau du ressenti mais au niveau du cœur. Enfin le plaisir est souvent recherché comme absence de douleur, alors que la joie, de façon étonnante, peut naître d’une souffrance supportée. Le plaisir est éphémère, la joie, elle,  est durable. Attention, le plaisir n’est en aucun cas mauvais en soi, mais il risque de devenir une illusion s’il est recherché pour lui-même. « Trop de plaisir tue le plaisir » : la tempérance (qui signifie la maîtrise de soi ou capacité de « tempérer ses désirs) est la vertu du plaisir.

La société  de  consommation crée en nous des besoins nouveaux, elle joue avec nos pulsions en nous laissant croire que tel produit pourra nous apporter ce que nous recherchons ; mais la vie n’est-elle pas faite également d’interrogations, d’épreuves ? C’est pourquoi la joie nous invite à donner un sens à tout ce que nous vivons. Trouver le sens de notre vie c’est parfois découvrir que l’on est aimé. Là repose sans aucun doute la clé du Royaume. C’est cette perle que recherche le négociant et à côté de laquelle tout ce qu’il a pu découvrir semble secondaire, sans saveur. Il est pleinement comblé par ce qui constitue le terme de sa recherche et, en fait, de toute sa vie.  (Matt 13, 44-52).

La joie est un don. La joie parfaite n’est pas de l’ordre du faire, mais de l’ordre de l’être. C’est une attitude fondamentale. Cela commence par une véritable conversion. Elle est un appel à nous libérer et à nous purifier pour chasser de nos cœurs les désirs inutiles et superficiels, à l’image du négociant qui ne va  conserver que cette perle et qui, pour l’acquérir, devra se défaire  de tout ce qu’il possède.

La joie devient possible lorsqu’on s’accepte totalement soi-même. Apprendre à retrouver les joies simples et naturelles : joie d’un beau voyage, de l’amitié, d’un accueil. Changer notre regard sur notre vie : il y a une façon de considérer toute chose avec un aspect positif. Apprendre à vivre l’instant présent, sans ressasser les blessures et les échecs.

Savoir tourner une page. Vivre le pardon et la réconciliation : la confession est toujours  une grande source de libération et de joie. Finalement poser des actes de joie : vouloir sourire, nous permet de changer notre état d’esprit.  Comme l’écrivait un auteur anonyme : “Souris même si ton  cœur est triste car il existe quelque chose de plus triste qu’un sourire triste, c’est la tristesse de ne pas pouvoir sourire… “

L’ange au sourire Cathédrale de Reims

                                                                                                                           Père José+