La communion des saints

 

“Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis Saint !” (LV 19,1-2)

Nous allons bientôt célébrer la fête de la Toussaint, qui sera pour nous l’occasion d’une immense action de grâce ! Cette fête nous rappelle en effet que notre vie sur terre est un pèlerinage vers le Ciel, où nous sommes appelés à vivre, unis à Dieu, dans une plénitude de bonheur, de joie et d’amour ! La Vierge Marie et une multitude de saints nous y attendent : les saints connus, mais aussi ceux qui ne le sont pas, des saints de nos familles ou de nos amis peut-être, des personnes de tous âges et de toutes conditions.

Leur secret ? Ils ont cru en l’infinie miséricorde du Père pour nous ; ils ont ouvert sans réserve leurs cœurs à cette miséricorde, se sont laissés transformés par elle, et en ont vécu en plénitude vis-à-vis de leurs frères.

Loin d’être éloignés de nous, ils nous sont tout proches. Ils savent quelles sont nos faiblesses, nos chutes, mais nous appellent à croire que chacun de nous, par la grâce de son baptême, est aussi appelé à la sainteté  ! Ils prient pour nous, nous offrant à chaque instant leur aide pour que, comme eux-mêmes l’ont fait, nous ouvrions nos cœurs au don de l’Esprit Saint et devenions de vrais disciples du Christ, animés du désir ardent de le faire connaître et aimer de tous.

Comme il nous faut apprendre à les connaître, à les fréquenter ! La Vierge Marie, Mère de l’Eglise, est bien sûr appelée à avoir une place toute particulière et unique dans nos cœurs, mais elle nous aidera aussi à  trouver, en tel ou tel de ses enfants déjà dans la gloire du Ciel, un frère, une sœur, un ami, qui nous accompagnera fidèlement tout du long de notre vie, et qui nous aidera par la puissance de son intercession.

Et le lendemain de cette fête, le 2 novembre, l’Eglise priera particulièrement pour tous les défunts qui ont besoin de notre aide pour parvenir à ce bonheur du Ciel, pour tous ceux qui ont cru, même si cela a été de manière cachée, à l’amour de Dieu pour nous, mais qui ne se sont pas laissés totalement transformés par celui-ci. Le purgatoire, où ils se trouvent, est en effet le lieu d’une ultime purification : la Miséricorde de Dieu y achève ce qu’elle n’a pas pu accomplir sur terre. Comme les âmes qui s’y trouvent ne peuvent plus rien pour elles-mêmes, elles dépendent entièrement de la prière de l’Eglise. C’est une immense charité que de les porter dans notre prière, particulièrement lors de la célébration de chaque messe !

Oui, rendons-grâce au Seigneur qui nous unit les uns aux autres, pour que nous puissions parvenir ensemble à cette plénitude de bonheur, de vie et de joie qu’il est venu nous offrir en nous donnant son Fils bien aimé !

Père Philippe Marchand

“Fra Angelico : Les précurseurs du Christ avec les saints et les martyrs.”