Fleurir Marie !

Eglise de Fontaine le Port

Fleurir Marie ! 

Les fêtes mariales se déclinent avec bonheur tout au long de l’année, sans toutefois revêtir la même importance.

Les statues et les icônes présentes dans nos églises sont, au fil des mois, joliment fleuries, mais pour les solennités, le fleurissement se fait avec davantage de magnificence …

Le mois de Marie, en mai, ainsi que le mois du Rosaire, en octobre, sont, aussi des périodes généreusement fleuries.

Les fidèles, très attachés affectivement à la Vierge sont, en général, heureux d’offrir des fleurs à partir desquelles on élabore des compositions harmonieuses qui doivent rester simples !

Dans la tradition provençale, le rituel du bouquet à la Vierge est toujours un moment magique, lors des messes de mariage !

Comment fêter « floralement » Marie ? 

Si, selon l’art liturgique, toutes les couleurs peuvent célébrer Marie, certaines fleurs symbolisent particulièrement la Mère du Christ et  composent à merveille les arrangements qui lui sont offerts.

Les lys, les amaryllis, les arums et les roses blanches sont de mise, en particulier lors des grandes fêtes, mais toute autre fleur trouvera également sa place.

On peut choisir le bleu (couleur de la sagesse, symbole du silence et de la méditation) pour le marier au blanc (symbole de pureté), deux couleurs que nous associons facilement à Marie, mais ce n’est pas dictat. Le jaune lumineux et le rose qui évoque la « rose mystique » des litanies de la Vierge font également merveille.

Le rouge tonique – du feu de l’Esprit Saint – rappelle le lien particulier de la Femme du Magnificat et de du saint Esprit : « Le Saint Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut  te couvrira de son ombre » (Lc 1,35)

L’art floral est une forme de prière – décorative, certes – mais surtout une démarche spirituelle dans laquelle il s’inscrit… 

Le bouquet, aussi beau soit-il, n’est qu’un moyen : il n’est pas là pour se faire (seulement) admirer. Il est là pour être louange, prière, chemin pour conduire du visible – ce qu’il est – à l’invisible.

« Ô Marie, Vous êtes ce beau jardin où Dieu a mis toutes les fleurs qui ornent son Eglise » écrit saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), le « chantre de la Vierge Marie », « le chevalier de Notre Dame » pour qui « la Très Sainte Vierge est avant tout notre mère de la Miséricorde, Médiatrice entre le Christ et les membres de l’Eglise, parce que Son Fils est envoyé par le Père pour être la révélation de son Amour infini et miséricordieux »

Notre Pape François offre régulièrement des fleurs à la sainte Vierge et le premier geste de son pontificat fut de déposer des fleurs sur l’autel de la Salus Populi Romani, (Salut du Peuple Romain > icône représentant la Vierge Marie tenant l’Enfant Jésus) à la basilique Sainte-Marie-Majeure, le 13 mars 2013.

Depuis, à chaque fois qu’il rentre d’un voyage apostolique, il reproduit le même geste et lorsqu’on l’interroge sur ses intentions, il répond : « Les fleurs à Marie sont un signe de notre gratitude envers son rôle dans l’histoire du Salut. Les fleurs sont un présent de nature divine et nous avons parfois besoin de ce qui est tactile et visuel pour nous connecter avec ce qui va au-delà de notre humanité, au- delà de notre monde. Offrir un présent terrestre va au-delà des mots et de la prière : c’est l’expression de la gratitude d’un fils envers sa mère aimante qui ne veut que le meilleur pour nos âmes. »

A la vue des fleurs au pied d’une statue de Marie, nous nous souvenons de son Amour pour nous et cette Tendresse procure une grande Espérance dans nos vies.

Que Marie soit fêtée !

 

Réjouis toi, Marie, comblée de grâces,

Le Seigneur est avec toi !

Tu es bénie, parmi toutes les femmes,

Et Jésus, ton Enfant, est béni.

Marie, mère de Dieu

Prie pour nous, pêcheurs,

Maintenant et à l’heure de la Rencontre …