Des signes dans la liturgie

 

Des signes dans la liturgie

La PGMR (Présentation Générale du Missel Romain) prévoit que des cierges sont allumés sur l’autel ou à proximité pour toute célébration de l’Eucharistie. Ce doit être une flamme vive comme symbole du Christ vivant. En conséquence le Rituel de l’Eucharistie en dehors de la messe précise :

« Dans l’exposition du Saint-Sacrement faite avec l’ostensoir, on allume autant de cierges que pour la Messe » (n° 85).

La PGMR signale aussi la lumière parmi les éléments présents dans la procession d’entrée par exemple.

Le cierge pascal, béni dans la nuit de Pâques, est rallumé pour chaque baptême. Un cierge allumé au cierge pascal est remis au parrain. Une parole du célébrant accompagne ce geste : « C’est à vous, parents, parrains et marraines, que cette lumière est confiée. Veillez à l’entretenir : que ces enfants illuminés par le Christ, avancent dans la vie en enfants de lumière et demeurent fidèles à la foi de leur baptême. Ainsi, quand le Seigneur viendra, ils pourront aller à sa rencontre dans son Royaume, avec tous les saints du ciel » (Rituel du baptême des petits enfants n° 103).

Le même cierge pascal est allumé pour les liturgies de funérailles. C’est un véritable symbole d’espérance en Christ ressuscité. Le prêtre ou un proche du défunt, prend cette flamme pour allumer les cierges près du cercueil. Le prêtre dit alors :

« Nous rallumons cette flamme près de N…, notre frère. Cette flamme qui vient de toi, Seigneur, lumière dans notre obscurité, qu’elle éclaire ce pas que nous avons à faire pour repartir dans l’espérance ». (Rituel des funérailles n° 55)

N’oublions pas que nous trouvons aussi la lumière comme signal de la présence Eucharistique près du tabernacle.

Bougies votives

Les bougies votives allumées par les fidèles devant un autel ou une statue de Jésus, de Notre-Dame ou d’un Saint, ont une signification très précise.

Ce n’est pas une simple offrande qu’un chrétien fait pour accompagner sa prière, pour la fortifier ou pour demander la grâce. La bougie allumée symbolise le chrétien lui-même, le fait d’être un enfant de lumière et donc un enfant de Dieu. Allumer une bougie et l’offrir est une façon d’affirmer sa volonté de suivre l’exemple de Jésus, d’être la « lumière du monde ». Allumer une bougie votive exprime aussi la volonté de confier ses paroles et ses pensées au Seigneur, à Notre-Dame, aux saints. C’est une demande d’aide, d’une lumière qui illumine nos vies d’en haut, peut-être à un moment où nous luttons dans les ténèbres. Enfin, l’offrande que nous laissons pour allumer la bougie est un sacrifice qui accompagne notre prière par des actes et rend tangible notre intention de Foi.

Bougies de l’Avent

La couronne de l’Avent est une coutume développée en Europe, depuis le milieu des années 1800, pour marquer les semaines jusqu’à Noël. Elle est composée d’une couronne de branches à feuillage persistant tissées ensemble, qui supportent quatre bougies. Tous les dimanches de l’Avent, une bougie est allumée. À l’origine, la couronne de l’Avent comprenait une bougie pour chaque jour de l’Avent, et souvent, même dans les couronnes modernes, une cinquième bougie est insérée, qui est allumée à Noël. Les couronnes sont gardées dans la maison et la tâche d’allumer les bougies est généralement confiée au plus petit de la famille.

Chacune des quatre bougies de l’Avent a son propre nom et sa propre signification.

  1. Le premier dimanche de l’Avent, on allume la « Bougie du Prophète » ou « Bougie de l’Espoir ». Elle rappelle les prophéties sur la venue du Messie.
  2. Le deuxième dimanche de l’Avent, la « Bougie de Bethléem » ou « Bougie de l’appel universel au salut » est allumée. Elle rappelle la ville où le Messie est né.
  3. Le troisième dimanche de l’Avent, la « Bougie des bergers » ou « Bougie de la joie » est allumée. Elle rappelle les bergers qui furent les premiers à adorer Jésus. Habituellement, elle a une couleur différente des autres, parce que le troisième dimanche de l’Avent, la liturgie prévoit que le prêtre porte des vêtements roses au lieu de violets.
  4. Le quatrième et dernier dimanche de l’Avent, on allume la « Bougie des Anges ». Rappelez-vous que les anges ont été les premiers à annoncer la naissance du Sauveur au monde.

Bougies de la Chandeleur

La présentation de Jésus au Temple est célébrée quarante jours après Noël. Cette fête est connue de tous, sous le nom de Chandeleur et doit son nom à l’ancien proverbe populaire : « Per la santa Candelora se nevica o se plora dell’inverno siamo fora » (« À la sainte Chandeleur, s’il neige ou s’il pleut, nous sommes sortis de l’hiver »). Elle est liée aux fêtes de la fin de l’hiver, qui sont célébrées en même temps, et aux nombreuses bougies qui sont bénies et allumées pendant la célébration. Une fois de plus, le rite repose sur Jésus, la Lumière du Monde. Dans l’évangile de Luc, Jésus est conduit au temple par ses parents et Siméon déclare avec émotion : « Maintenant, Seigneur, que ton serviteur aille en paix, selon ta Parole, parce que mes yeux ont vu ton salut, préparé par toi devant tous les peuples : lumière pour éclairer les païens et la gloire de ton peuple, Israël » (Luc 2:25-35). L’allumage des bougies de la Chandeleur est donc un hommage à Jésus, porteur de lumière, et un geste qui exprime la volonté de chasser les ténèbres.