Anne Bureau – Chef de chœur

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                                     Anne Bureau, chef de chœur

  

Bonjour, Anne !

De nombreux paroissiens du Pôle te connaissent « de vue », mais aimeraient en savoir davantage à ton sujet …

Quels ont été ta formation musicale et ton apprentissage du chant ?

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours fait partie d’une chorale et ce, dès l’âge de 6 ans, où j’ai commencé à chanter dans une manécanterie.

Après un temps d’interruption, j’ai repris à l’adolescence, sous la direction de Paul Kuentz (chef de chœur et chef d’orchestre, internationalement connu, qu’on ne présente plus), à Brest … puis j’ai continué au sein d’un autre ensemble vocal brestois « Finis Terrae » dont j’ai même été présidente. C’est là que j’ai tout appris !

Avec une mère musicienne et professeur de musique, je suis tombée « dans la marmite » toute petite, si je puis dire : études en conservatoire, j’ai suivi des cours de chant lyrique et pratiqué le violoncelle, durant 12 ans.

J’ai d’ailleurs, moi-même, commencé à enseigner la musique très jeune, dès l’âge de 16 ans.

 

Comment t’es-tu retrouvée chef de chœur du pôle ? 

Je suis arrivée à Chartrettes, avec mon mari, à l’âge de 40 ans et j’ai été sollicitée par le Père Bogdan Brzys  (curé de l’époque) qui m’a demandé de créer une chorale.

J’ai longtemps hésité, avant de lui donner une réponse positive, car j’avais le sentiment de me trouver face à un dilemme : chanter au sein d’un ensemble vocal ou diriger !

Il me semblait devoir faire un choix, auquel j’ai eu du mal à me résigner…

Chartrettes a ensuite été intégré au secteur de Bois-le-Roi/Héricy qui a été lui-même, ultérieurement, associé à celui de Fontainebleau : la chorale est donc, tout naturellement, devenue celle du Pôle.

 

Tu n’hésites pas à dire que cela a été, pour toi, le point de départ d’un bel itinéraire spirituel…

Oui, cela m’a évangélisée, en quelque sorte, avec les chants de l’Emmanuel, très présents dans notre répertoire. Je n’avais pas vraiment reçu de formation religieuse, je n’allais pas à la messe tous les dimanches.

En échangeant avec le père Bogdan, j’ai été « foudroyée en direct » par les propos qu’il m’a tenus : « Chaque Eucharistie est un rendez-vous avec le Christ ». Cette parole a frappé mon cœur de l’intérieur et j’ai vécu une très belle conversion… J’ai réalisé que le Christ attendait chacun(e) de nous et j’ai alors commencé à participer à la messe dominicale de toute mon âme !

Cela a été, pour moi, le début d’un itinéraire spirituel profond dont j’ai témoigné dans ma paroisse de Chartrettes puis, par la suite, dans le CD « Les Cadeaux du Ciel ».

 

Combien de choristes compte actuellement la chorale du Pôle ? Quels sont leurs profils ?

Il y a une cinquantaine de membres, de 30 à 90 ans …

Les répétitions se tiennent généralement le lundi soir, à 20h 30, en salle C , ou parfois à Chartrettes, et sont ouvertes à tous !

Il suffit d’aimer chanter !

La plupart des choristes ne lisent pas la musique, mais ils peuvent écouter et répéter leur voix sur le site de la chorale du Pôle.
Nous avons la chance d’avoir des pupitres bien représentés pour toutes les voix, hommes et femmes.

 

Quelles sont les qualités dont doit faire preuve un chef de chœur ?

Il convient d’être pédagogue, de faire preuve de patience et de disponibilité.

Je suis assez perfectionniste et exigeante avec les choristes car je sais de quoi ils sont capables et je n’hésite pas à faire reprendre aussi souvent que nécessaire !

Les répétitions sont consacrées au déchiffrage, à la mise en place technique… mais durant les célébrations, il s’agit de chanter « avec le cœur » : le chant devient alors prière, ce qui permet d’entrainer l’assemblée. Ce changement est ressenti par tous les choristes !

 

Quelles difficultés rencontres-tu ? 

Certains membres ne sont pas toujours réguliers dans leur présence et, du coup, on est obligé de reprendre à la répétition suivante !

Cela fait désormais 20 ans que j’assume cette responsabilité et c’est une contrainte de présence, en ce qui me concerne : mais cela ne me pèse pas et je demeure hyper-motivée !

 

Partage nous tes joies ! 

Nous répétons dans une bonne ambiance, conviviale, joyeuse et décontractée ; en fin d’année, nous partageons un pot amical, ce qui n’a pas été possible lors de la pandémie et cela nous a manqué !

A la fin de chaque répétition, nous avons un temps de prière, durant lequel chacun peut confier ses intentions, et nous prions aussi pour celles qui nous sont confiées dans la chaine de prière de la chorale : c’est un beau moment de partage.

Cette chorale permet aussi de maintenir dans la Foi certaines personnes plus isolées spirituellement – et c’est important.

 

Dis-nous un mot sur ton équipe …

De nombreux membres sont engagés !

Claudine Cassagne prépare les partitions (un énorme travail !) et s’occupe de la chaine de prière : Claudine est le pilier de notre chœur ! ; les organistes et les musiciens qui nous accompagnent sont infiniment précieux également sans oublier James Charlton, toujours disponible pour installer nos micros et parfois même nous accompagner.

 Michel Barro met en ligne tous les programmes de répétitions et les enregistrements : c’est lui qui gère le site de la chorale du Pôle qui reçoit près de 100 000 visites par mois ! De nombreuses paroisses nous redisent régulièrement combien l’aide que nous leur apportons est appréciée : pouvoir répéter en ligne et écouter les chants à 4 voix est précieux pour eux.

 Nathalie Barnel alimente la page Facebook du Pôle avec certains de nos enregistrements.

Il y a d’autres ensembles vocaux sur le Pôle :
Cantate Domino, le chœur de jeunes enfants dirigé par Alexandra Robinet-Perrin et Claire de Montgolfier dirige la chorale de Chailly-en-Bière.

Nous nous rencontrons lors des réunions liturgiques.

Et ta famille ?  

J’ai 5 enfants et 7 petits enfants (et demi : il y a un nouveau bébé en route !)

Et, bien sûr, mon époux est un indispensable soutien

 

Pour conclure ? 

C’est une immense joie pour moi d’assumer cette responsabilité : c’est vraiment la mission de mon cœur !

 Propos recueillis par Catherine Philippe